Au nom des DROITS DE L'HOMME
et du citoyen


De manière insidieuse, le débat « pour ou contre » la chasse, l'élevage, l'abattage, le gavage, l'industrie de la fourrure ou de la laine, les cirques, la tauromachie, les parcs aquatiques, les zoos ou l'expérimentation animale, s'est converti en une condamnation radicale de l'alimentation omnivore, grâce à laquelle l'humanité a pu s'élever de l'état de nature à celui de culture.

Au regard des enjeux économiques et des implications morales qu'elle suppose, cette attaque constitue une menace grave contre les valeurs de notre civilisation, mise en lumière lors du colloque organisé le 4 octobre 2016 au Sénat, justifiant l'ouverture prochaine d'une commission d'enquête parlementaire sur les dérives liberticides, voire sectaires, du mouvement antispéciste et végan.

Le monde politique doit prendre conscience du danger qui consisterait à provoquer une rupture sociétale autour de la question animale, présentée à tort comme un facteur de progrès universel : rien ne justifie de mettre en péril des cultures ancestrales et les économies qu'elles génèrent, au nom d’une idéologie aux pulsions totalitaires qu’aucune certitude scientifique ou morale ne vient étayer.

Animalisme = anti humanisme

Que voyons nous si nous poussons jusqu’à son terme la logique de la libération animale qui se prétend l’héritière, au XXIe siècle, de la libération des classes opprimées au XXe et de l’abolition de l’esclavage au XIXe, ce qui constitue une injure au genre humain ?

Nous voyons un monde plongé dans le chaos car privé de ses cultures ancestrales, où l’homme devrait s’efforcer de survivre aux nombreux prédateurs qu’il aurait rendus à la vie sauvage, aux pandémies provoquées par la prolifération des espèces devenues incontrôlables sur le plan sanitaire, aux carences nutritionnelles que l’alimentation végane provoquerait, aux famines que la dérégulation de l’agriculture traditionnelle ruinée par l’abandon de l’élevage entraînerait, à la destruction de nos paysages et à celle de nombreuses filières, et finalement aux conflits multiples qui ne manqueraient pas d’éclater pour le contrôle des ressources monopolisées par les multinationales de l’agroalimentaire.

Et bien évidemment, la sixième extinction massive des espèces qui est en marche ne serait pas enrayée.

Loin de nous conduire vers un paradis utopique, la libération animale entraînerait donc l’humanité dans un déclin irrémédiable, après avoir privé l’homme, seul être doué de raison, du statut particulier qui fut toujours le sien, au nom de l’égalité des droits revendiqués pour les animaux, en lui imposant des devoirs vis à vis de toutes les autres espèces qui, elles, n’en auraient aucun vis-à-vis de la sienne.

À l'opposé du progressisme généreux dont elle se pare, la libération animale est un anti humanisme dangereux qui précipiterait le monde dans l’abîme.

Surpopulation et réchauffement

La grande supercherie de la libération animale et de l’idéologie végane consiste à prétendre que l’abandon de l’alimentation carnée suffirait à sauver la planète en enrayant le réchaufement climatique, grâce à l’arrêt des émissions de gaz à effet de serre produits par les bovins, ce qui permettrait, en outre, de réserver la totalité de la production céréalière aux humains et de stopper la destruction des forêts.

Cette théorie omet un paramètre fondamental : aucun type d’alimentation, omnivore ou végan, ne permettra à la planète de subvenir indéfiniment aux besoins d’une humanité lancée dans une croissance exponentielle que rien ne semble en mesure d’arrêter, jusqu’à ce que les mécanismes maintes fois vérifiés au cours de son histoire ne s’enclenchent naturellement : les famines, les pandémies, les guerres.


Dès 2009, l'ONU a affirmé que seule la réduction massive de la population mondiale serait en mesure de réduire le réchauffement climatique. Prétendre le contraire pour imposer à la population mondiale un mode de vie en rupture avec son passé, au mépris des cultures ancestrales légitimes et des libertés garanties par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, n’est qu’un facteur de désordre supplémentaire sans effet sur la réalité.

À l’opposé de la "libération animale", la survie de l’humanité dépend de sa capacité à s’autoréguler pour échapper au cataclysme annoncé.

Constitution et Traité d'Amsterdam

L’Homme a le devoir d’organiser la survie et la régulation de toutes les espèces, à commencer par la sienne, afin de préserver la biodiversité dans l’intérêt des générations futures. Il a aussi celui d'offrir à toutes une existence décente et une mort la plus digne possible, dans le cadre juridique et éthique prévu en 1997 par le Traité d'Amsterdam. Complétant les traités de Rome et Maastricht, textes fondateurs de la Communauté Européenne, celui-ci stipule que "la Communauté et les États membres tiennent pleinement compte des exigences du bien-être des animaux, tout en respectant les dispositions législatives ou administratives et les usages des États membres en matière notamment de rites religieux, de traditions culturelles et de patrimoines régionaux".

A l'inverse du Jacobinisme centralisateur qui tend à uniformiser tous les échelons géographiques, le droit européen prône la préservation du régiolanisme, de ses traditions, et des cultures minoritaires. En respectant ce cadre juridique, chaque individu conserve le droit de choisir son mode de vie et d'alimentation, en fonction de sa sensibilité et de ses goûts, mais aucun n'a celui de l'imposer les siens aux autres.

La liberté individuelle a pour limite celle que la Constitution et la Déclaration Universelle des Droits de L'Homme garantissent à tous les citoyens.